Chaque personne a le pouvoir de devenir un ou une allié.e en matière de violence sexuelle. Tu peux faire la différence auprès d’une personne qui en a vécu, notamment en adoptant des attitudes aidantes.
Tu veux aider un proche qui a subi de la violence sexuelle?
Nous sommes là pour t’accompagner.
Lorsqu’une personne vit de la violence sexuelle, cela a de nombreuses conséquences sur sa santé physique, psychique et sociale. Les proches sont touchés directement par l’onde de choc qui fait suite à la violence sexuelle, parfois plusieurs années après, lorsqu’une personne brise le silence. En tant que proche, tu peux demander de l’aide pour toi-même également.
450 371-4222
Appelle-nous!
Services d’urgence
1 888 933-9007
La ligne provinciale Info-aide violence sexuelle est un service d’écoute, de soutien et d’information offert à toute personne touchée par la violence sexuelle.
Service confidentiel
Gratuit et bilingue
24 heures / 7 jours
Guider la personne vers les bonnes ressources, c’est aussi l’aider.
Dans l’éventualité où vous parvenez difficilement à prendre une distance émotive par rapport au récit de la personne et aux événements qu’elle a vécu, n’hésitez pas à trouver du soutien auprès de professionnels et d’intervenants spécialisés dans l’aide aux victimes de violence sexuelle. Il y a plusieurs ressources disponibles pour vous aider :
- Présentez-vous dans un Centre désigné (Hôpital, CISSS, etc.) pour permettre à la victime de recevoir des soins et/ou de constituer une trousse médicolégale;
- Contactez une ressource d’aide (CALACS, CAVAC, CLSC, etc.);
- Complétez une demande d’indemnisation (IVAC);
- Déposez une plainte à la police, entamez des démarches judiciaires ou administratives.
Les intervenantes du Calacs La Vigie sont disponibles pour vous accompagner à n’importe quelle étape de ces démarches.
Rencontres pour l’entourage
Les membres de l’entourage (parent, conjoint.e, sœur, frère, enfant, ami.e, etc.) qui font une demande d’aide ont accès à un maximum de 3 rencontres individuelles, d’une durée d’une heure chacune. Les rencontres se déroulent à un rythme régulier et la fréquence est déterminée selon vos besoins et les disponibilités de votre intervenante. Les rencontres à l’entourage ont pour but d’aider et/ou de mieux comprendre la personne qui a subi de la violence sexuelle. Si votre proche reçoit des services au CALACS La Vigie, vous devez nous en aviser. Nous nous assurerons que vous n’ayez pas la même intervenante. Ceci favorise un espace où chacun.e peut s’exprimer, sans risque pour la confidentialité.
Références et services pour les intervenants
Vous intervenez actuellement auprès d’une personne qui a vécu ou qui vit de la violence sexuelle et qui l’a dévoilé, à vous ou à une autre personne? Vous ne savez pas trop comment vous y prendre avec elle et quelle approche privilégier? Vous pouvez nous contacter en tout temps pendant les heures d’ouverture. Nous pourrons vous guider et vous soutenir dans vos interventions afin d’adopter des attitudes aidantes auprès de cette personne, d’intervenir de la façon la plus adaptée qui soit et en fonction de ses besoins.
Attitudes aidantes
Les personnes qui ont subi de la violence sexuelle sont souvent confrontées à des barrières, qui peuvent contribuer à les maintenir dans le silence. Prenons en exemples les mythes et les préjugés persistants, la crainte d’être jugée, de ne pas être crue ou des représailles, ne pas vouloir chambouler la vie de ses proches ou subir de pression pour porter plainte, avoir des sentiments confus envers l’agresseur, ou encore l’impression d’être en partie responsable de ce qui s’est passé, pour n’en nommer que quelques-uns.
Briser le silence après avoir subi de la violence sexuelle et le dévoiler à une personne de confiance n’a rien de facile, mais cela peut représenter pour plusieurs un premier pas vers la reprise de pouvoir. Cependant, recevoir les confidences d’une personne qui a subi de la violence sexuelle, ce n’est pas toujours évident. Il peut être ardu de trouver les bons mots pour te permettre d’offrir une réponse adaptée à ses besoins. Voici 12 attitudes aidantes que tu peux adopter. Elles sont tirées du site internet du RQCALACS.
Source : rqcalacs.qc.ca
1. Croire
Éviter les commentaires mettant en doute la parole de la personne qui s’exprime. Celle-ci n’a pas à prouver quoi que ce soit.
2. Écouter sans juger
Privilégiez l’écoute active, avec une attitude non verbale d’ouverture en évitant les questions suggestives. N’interrompez pas la parole; les pauses et les silences sont propices aux confidences.
3. Respecter son vécu
Laissez la personne vous parler en ses propres mots, à son rythme et dévoiler ce qu’elle peut partager.
4. Recevoir sans amplifier ou minimiser
Les personnes victimes et survivantes réagissent toutes différemment. Ne cherchez pas à évaluer la gravité de l’agression ou à comparer ce qu’elles vivent.
5. Assurer la confidentialité
Assurez la personne de votre discrétion, à moins que les agressions persistent ou que sa sécurité soit compromise.
6. Éviter les réactions trop fortes
Tentez de maîtriser vos émotions et de ne pas réagir avec éclat. Ne perdez pas de vue que c’est l’autre qui a besoin de soutien et d’attention, pas vous!
7. Valider ses émotions et sentiments
Laissez pleurer, crier, rire. Favoriser l’expression de ce que la personne ressent. Concentrer son attention sur les émotions de la personne et non sur l’analyse des faits rapportés.
8. Déculpabiliser
Ramenez la faute vers l’auteur de l’agression; il est seul responsable de ses actes.
9. Garantir la sécurité
Vérifiez si la personne est en situation de danger, si elle a des idées suicidaires et il elle a besoin d’une aide professionnelle.
10. Offrir du soutien
Assurez la personne de votre disponibilité, que ce soit pour en parler ou pour l’accompagner dans ses démarches, en respectant vos limites. Vérifiez si la personne peut compter sur un réseau de soutien.
11. Favoriser son autonomie
Encouragez la personne à cerner ses besoins et trouver les moyens pour y répondre. Laisser la personne faire ses propres choix, c’est l’aide à reprendre du pouvoir sur sa vie.
12. Orienter vers les ressources
Encouragez la personne à aller chercher du soutien : référer, c’est aider. Les CALACS sont des ressources spécialisées en agression à caractère sexuel et sont présents dans presque toutes les régions du Québec. Offrez une aide tangible si vous le pouvez.