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La violence sexuelle

Vous trouverez ici la définition de la violence sexuelle, les formes, les statistiques et ce que signifie le consentement.

Qu’est-ce que la violence sexuelle?

Le CALACS La Vigie considère que la violence sexuelle n’est pas un problème individuel, mais un problème de société plus large, qui prend racine dans des rapports d’inégalités. Il y a une intersection entre le patriarcat et d’autres contextes d’oppression, de discrimination et d’exclusion, ce qui est propice à l’exploitation et qui favorise la violence sexuelle.

  • La violence sexuelle est une prise de pouvoir;
  • C’est le fait d’imposer des gestes, attitudes et paroles à connotation sexuelle, sans le consentement de la personne;
  • Les femmes et les enfants en sont davantage victimes;
  • Plusieurs stratégies peuvent être utilisés dont l’intimidation, les menaces, le chantage, la violence, la pression, la manipulation, etc.;
  • La violence sexuelle porte atteinte aux droits fondamentaux.

Source : Regroupement québécois des CALACS (2012). Les agressions sexuelles, c’est non. Ensemble réagissons! Récupéré le 05 août 2016 de www.rqcalacs.qc.ca.

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La ligne provinciale Info-aide violence sexuelle est un service d’écoute, de soutien et d’information offert à toute personne touchée par la violence sexuelle.

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24 heures / 7 jours

Il existe sept formes de violence sexuelle :

Ces formes sont toutes graves et punissables par la loi. Il n’existe pas d’échelle de gravité en matière de violence sexuelle, et toutes peuvent entraîner des conséquences sur les victimes.

Exhibitionnisme

Quelqu’un qui se met nu ou qui se masturbe devant moi sans mon consentement dans le but de me rendre mal à l’aise ou de me faire peur.

Ex. : Pendant un party, deux gars m’ont montré leurs organes génitaux.

Voyeurisme

Quelqu’un qui m’observe dans mon intimité sans mon consentement.

Ex. : Mon voisin vient m’observer par la fenêtre de la salle de bain quand je vais dans la douche.

Inceste

Violence sexuelle commise par une personne avec un lien familial.

Ex. : Mon père m’a fait des attouchements de l’âge de 6 à 10 ans.

Agression sexuelle

Fait référence au viol, aux attouchements ou à une tentative.

Ex. : L’autre jour mon chum m’a forcé à faire l’amour avec lui, même si ça ne me tentait pas.

Harcèlement sexuel

Propos ou comportements insistants à connotation sexuelle qui peuvent être faits à répétition.

Ex. : Mon patron me dit souvent, en blague, qu’il aimerait savoir si je suis bonne au lit.

Exploitation sexuelle

Quelqu’un qui va retirer un bénéfice de la sexualité d’une autre personne.

Ex. J’ai envoyé une photo de moi nue à mon chum et il montrait la photo à ses amis s’ils lui donnaient 5$.

Cyberviolence sexuelle

Forme de violence sexuelle commise à l’aide des technologies. Cela inclut le partage de photos intimes sans le consentement.

Ex. : Un jeune envoyait des vidéos de lui se masturbant sur Snapchat.

Source : Contenu partiellement tiré ou adapté des documents internes des CALACS membres du Regroupement québécois des CALACS.

Les statistiques

L’ensemble des statistiques suivantes sont tirées textuellement du Guide d’information à l’intention des victimes d’agression sexuelle, qui regroupe également une foule d’informations pertinentes pour les personnes qui ont vécu de la violence sexuelle et pour leurs proches.

Victimes
  • 1 femme sur 3 a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans.1
  • 1 homme sur 6 sera victime d’une agression sexuelle au cours de sa vie.1
  • Plus de 75% des jeunes filles autochtones âgées de moins de 18 ans ont été victimes d’agression sexuelle.1
  • 40% des femmes ayant un handicap physique vivront au moins une agression sexuelle au cours de leur vie.1
  • 39 à 68% des femmes aux prises avec déficience intellectuelle seront victimes d’au moins une agression sexuelle avant l’âge de 18 ans.1
  • 67% des victimes sont âgées de moins de 18 ans.2
  • 84% des victimes d’agression sexuelle sont de sexe féminin (54% sont de jeunes filles et 30% sont des femmes adultes).2
  • 1 femme sur 9 est agressée sexuellement au moins une fois par son conjoint.2
  • Un peu plus de 8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur.2
  • Près de 7 victimes sur 10 ont été agressées sexuellement dans une résidence privée.2
  • Seulement 1 agression sexuelle sur 20 a été portée à l’attention des services policiers.4
Agresseurs
  • 25% des agresseurs sexuels sont âgés de moins de 18 ans.2
  • Dans 96% des cas déclarés à la police, l’agresseur est de sexe masculin. Dans 4% des cas, l’agresseur est de sexe féminin.3
  • 95% des agresseurs sexuels âgés de moins de 18 ans ont commis leur crime à l’endroit d’une victime mineure, alors que c’est le cas chez 58% des agresseurs sexuels adultes.3

1. Source : Gouvernement du Québec, Orientations gouvernementales en matière d’agression sexuelle, Québec, 2001.
2. Source : Données provenant des statistiques policières enregistrées en 2014 et actualisées en 2015 du Programme DUC 2.2 fournies par le ministère de la Sécurité publique expressément pour la production de ce document.
3. Source : Ministère de la Sécurité publique, Infractions sexuelles au Québec : Faits saillants 2014, Direction de la prévention et de l’organisation policière, 2016.
4. Source : Perreault, S., « La victimisation criminelle au Canada, 2014», Centre canadien de la statistique juridique, 2015, p. 23-25.

Le consentement

  • Le consentement consiste en un accord exprimé clairement, soit par des mots ou par des gestes encourageants. Même si nous n’avons pas tous la même façon d’exprimer le désir, une personne qui a envie d’avoir des rapports sexuels participera activement et témoignera un certain enthousiasme.
  • Le consentement doit être exprimé de façon volontaire. Un consentement obtenu par l’utilisation de la menace, du chantage, de la pression et/ou de la manipulation n’est pas un consentement valide.
  • Le consentement doit être éclairé. Une personne qui est sous l’effet de substances (alcool, drogues ou certains médicaments) n’est pas en mesure de donner son consentement, car la consommation affecte le jugement critique.
  • Le consentement est nécessaire pour chaque activité sexuelle, donc doit être renouvelé à chaque fois. Il faut également consulter la personne pour s’assurer que celle-ci est en accord avec les différentes pratiques sexuelles (ex : fellation, cunnilingus, pénétration, relations anales, gestes de violence pendant la relation sexuelle).
  • Le consentement peut être retiré à tout moment. Une personne peut avoir envie de faire certains gestes uniquement. Elle peut commencer à avoir une relation sexuelle et ne plus en avoir envie soudainement. Elle peut avoir promis d’avoir une relation sexuelle à un moment précis, et changer d’idées rendu à la date butoir. Son.sa partenaire doit être capable d’accepter ce refus.
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